[WSMDiscuss] François Houtart: "Cada movimiento, en su lugar, contribuye a la lucha de conjunto, la búsqueda del Bien Común de la Humanidad"
Geoffrey PLEYERS
Geoffrey.Pleyers at uclouvain.be
Wed Jun 7 23:35:40 CEST 2017
Dear friends,
10 days ago, we published one of the very last texts by François Houtart
in our Working Papers series, in his home university in Louvain.
This time it was an insightful analysis of peasant agriculture in
Ecuador. As always, hHis analysis goes far beyond the case he analyzes.
This text shows that "each movement, in its own place, contributes to
the global struggle: the quest for the comon good of humanity". ("Cada
movimiento, en su lugar, contribuye a la lucha de conjunto, la búsqueda
del Bien Común de la Humanidad").
So far only available in Spanish...:
https://cdn.uclouvain.be/groups/cms-editors-cridis/54_Fran%C3%A7ois_Houtart.pdf
And below a brief text in French...
François Houtart a été de toutes les luttes depuis les années 1950. Il a
coordonné 43 volumes sur l'église latino-américaine dans les années
1950, était secrétaire de la délégation latino-américaine lors du
Concile Vatican II, a rédigé une thèse sur le bouddhisme au Sri Lanka et
continuait de rechercher les voies de la paix en Syrie et au Congo et de
la justice à travers le monde. Pour lui, engagement religieux et
engagement social ne pouvaient être disjoints, pas plus que l'analyse de
la réalité sociale et les luttes pour la transformer.
Marqué par son époque, sans aucun doute, ancré dans certaines
conceptions de l’engagement et certaines expériences historiques,
c'était aussi un homme qui a marqué son époque, par son rôle dans la
théologie de la libération, la formation de tant de chercheurs et
militants, sa contribution à l’émergence de l’altermondialisme et à la
naissance des Forums Sociaux Mondiaux, sa disponibilité et son
engagement auprès de tant de mouvements de par le monde, du Brésil au
Congo en passant par le Vietnam et le Chiapas. Si un autre monde est
possible, c'est notamment grâce à lui.
Prêtre catholique, sociologue marxiste et militant global, François
Houtart était aussi un travailleur acharné, qui n'avait de cesse
d'apprendre de l'expérience des autres et de celles des mouvements de
par le monde puis d'échanger son expérience et ses analyses. D’une
discipline monacale, il travaillait tous les jours de 7h30 à 23h, après
une prière collective et un bref déjeuner à la Fondation des Peuples
Indigènes d’Equateur, où il vivait dans une modeste chambre du
sous-sol. Il avait été nommé professeur à l’Institut d’Etudes Avancées
d’Équateur en 2014 à l’âge de 89 ans et continuait d’écrire
d’innombrables articles et de parcourir le monde.
Un homme simple et généreux, jamais avare de son temps, qui valorisait
le contact avec chacun, quel que soit son rang. Il était un ami intime
de la plupart des présidents progressistes d'Amérique latine mais se
passait son temps dans les universités des sans terre ou parmi les
indigènes de Pukahuaiko. Un grand homme qui était présent dans les
petits moments comme dans les grands. Je l'ai entendu pour la première
fois à Porto Alegre, en 2001, puis dans de multiple rencontres
altermondialistes sur tous les continents. Avec Rebeca, nous avons eu
l’immense plaisir de côtoyer quelques mois avec les siens, à Quito en
2013, découvrant l'homme tout aussi profond que le militant et le
sociologue.
Il restera une source d’inspiration, un motivation pour travailler
comme chercheurs engagés aux côtés des mouvements sociaux et une raison
d'espérer.
Geoffrey
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